LE GRAND BAIN - Gilles Lellouche

LE 27 JUIN 2018 À LYON

 

Pour son dernier événement de la saison, Cinéma pour Tous a participé pour la première fois à l’opération « La Fête du Cinéma hors les murs » organisée par le CNC et la FNCF en organisant 3 projections simultanées à Paris, Rouen et Lyon pour présenter en avant-première exceptionnelle et 4 mois avant sa sortie nationale le film de Gilles Lellouche : LE GRAND BAIN.

A LYON, le public était un peu plus jeune : une classe de sixième était présente, mais aussi des établissements d’insertion et des écoles de la seconde chance. Les participants venaient de différents quartiers de Lyon et de villes alentour comme Meyzieu et Vaulx en Velin.

Les spectateurs lyonnais attentifs avant la projection

Laurianne, fondatrice de l’association Tout Va Bien, partenaire lyonnaise de Cinéma pour Tous a mené le débat, qui a suscité des remarques enrichissantes de la part des jeunes, que le film a réussi à faire réfléchir sur les sujets abordés. La prise de parole était parfois plus timide, mais certains jeunes ont fait preuve de pertinence avec des témoignages remarquables. Extraits :

Dounia :« Les personnages sont des gens très banals et pas du tout exceptionnels : moi ça m’a donné l’impression que tout le monde pouvait réussir dans la vie ».

Mohamed (très ému) : « Souvent c’est galère, on a tous des problèmes, qu’ils sont tous différents et que parfois c’est vraiment compliqué mais que ce film prouve que si on le veut, qu’on se bat et qu’on met toutes ses cartouches et ben on peut s’en sortir et ça c’est puissant »

Kenza :« On n’a pas assez parlé de la solidarité que l’on voit dans ce film aussi, et c’est parce qu’ils ont été solidaires les uns avec les autres et qu’ils se sont aidés quand l’un puis l’autre n’allait pas bien qu’ils ont réussi à faire tout ça. Tout seuls ils n’y seraient jamais arrivés donc la solidarité c’est important, il ne faut pas l’oublier. »

Le film a semblé poser les jeunes à la réflexion, qui sont repartis motivés, prêts à plonger dans « le grand bain ».

 

 

LE 27 JUIN 2018 À ROUEN

 

Pour son dernier événement de la saison, Cinéma pour Tous a participé pour la première fois à l’opération « La Fête du Cinéma hors les murs » organisée par le CNC et la FNCF en organisant 3 projections simultanées à Paris, Rouen et Lyon pour présenter en avant-première exceptionnelle et 4 mois avant sa sortie nationale le film de Gilles Lellouche : LE GRAND BAIN.

A ROUEN, au regard du film et de son caractère intergénérationnel, il a été décidé avec l’association partenaire Passeurs d’Images de destiner cette dernière projection de l’année à des champs de spectateurs éclectiques et en lien avec les actions de l’association Passeurs d’Images : des migrants, des jeunes en foyer spécialisé, des associations d’enfants en situation de petit handicap, des personnes âgées, des familles… Certains venaient de Rouen et de son agglomération, mais également du Havre ou de zones rurales plus isolées dans le département de l’Eure.

C’est Brigitte Aknin qui a animé le débat. Les différences d’âge et de classe sociale ont créé une dynamique particulière dans la salle, très attentive aux réactions de chacun. Extraits :

Jeanne :« C’est la première fois de ma vie que je vois des femmes parler comme ça à des garçons !»

Maurice (84 ans) :« Je suis heureux de découvrir ce film avec des jeunes, car ce qu’il raconte nous concerne tous »

Yanis (jeune handicapé) :« Je repars avec beaucoup de courage, parce que moi aussi tous les jours j’essaie de faire un truc pour dépasser mon handicap »

Pierre Lemarchand, coordinateur de Passeurs d’Images était vraiment très heureux de cette projection-débat et de la façon dont la parole a circulé entre ce public hétéroclite qui réunissait toutes les composantes du dispositif de l’association Passeurs d’Images à Rouen.

 

LE 27 JUIN 2018 À PARIS

 

Pour son dernier événement de la saison, Cinéma pour Tous a participé pour la première fois à l’opération « La Fête du Cinéma hors les murs » organisée par le CNC et la FNCF en organisant 3 projections simultanées à Paris, Rouen et Lyon pour présenter en avant-première exceptionnelle et 4 mois avant sa sortie nationale le film de Gilles Lellouche : LE GRAND BAIN.

A PARIS, Gilles Lelloucheest venu présenter le film avec des mots sincères et touchants : « J’ai grandi en banlieue, à Savigny sur Orge, là où on disait qu’il n’y avait pas d’avenir. Je voulais faire de l’audiovisuel. Maintenant je suis là. Et bien c’est de ça dont parle le film : on peut être un type normal et réussir à faire des trucs grands. Il faut croire en ses rêves ». Des mots qui ont résonné dans l’esprit des spectateurs parmi lesquels certains ont exprimé leur reconnaissance envers le réalisateur. De son côté, Gilles Lellouche était ravi de pouvoir présenter son film en avant-première à des jeunes issus de différentes villes de la banlieue parisienne.  Des lycées ainsi que de nombreuses associaitons ont fait le déplacement, notamment l’association Eloquentia, un programme d’expression publique destinée aux jeunes qui asisstait ici à sa première projection Cinéma pour Tous.

Gilles Lellouche et Isabelle Giordano présentant le film à Paris

À Paris, le débat était animé par Isabelle Giordano. Très enthousiasmés par la projection, les spectateurs ont fait circuler la parole en posant des questions sur le film et en faisant des remarques sur des aspects plus analytiques ou psychologiques. Extraits :

Sofia :« C’est un film qui casse les stéréotypes : chaque personnage a sa vie, ses problèmes familiaux, et se retrouve dans la natation. »

Gildas :« Le film montre un aspect très Hollywoodien, notamment avec le happy end. D’autre part, si je devais faire un parallèle avec notre association Eloquentia, l’esprit du film fait écho à nous jeunes qui eux, se battent quotidiennement contre la peur de prendre la parole en public. Le but est de vaincre les préjugés : nos jeunes et les héros du film démontrent un courage qui se valent. »

Djame :« J’ai pu parler rapidement à Gilles Lellouche. Son discours m’a touché. Alors je l’ai remercié. Un film pareil qui montre que l’on peut se dépasser me rappelle ma propre expérience à Eloquentia. Gilles Lellouche a parlé de la banlieue : je voudrais dire que la banlieue est riche en potentiels. Faut pas écouter les autres, faire ce qu’on a envie, et surtout, aller au bout.»

Le débat animé par Isabelle Giordano

Vers 16h40, les spectateurs ont quitté la salle et ont poursuivi les discussions en dehors du cinéma.ÀParis, les jeunes d’Eloquentia ont remercié chaleureusement Gilles Lellouche dans une petite vidéo qu’Isabelle Giordano lui a consacré. Sous le soleil, chacun est reparti sourire aux lèvres et la tête déjà pleine de bons souvenirs.