Goliath - Frédéric Tellier

Le résumé

France, professeure de sport le jour, ouvrière la nuit, milite activement contre l’usage des pesticides. Patrick, obscur et solitaire avocat parisien, est spécialiste en droit environnemental. Mathias, lobbyiste brillant et homme pressé, défend les intérêts d’un géant de l’agrochimie. Suite à l’acte radical d’une anonyme, ces trois destins, qui n’auraient jamais dû se croiser, vont se bousculer, s’entrechoquer et s’embraser.

Le dimanche 30 juin à l’auditorium de l’Université de Poitiers

Le contexte

Cette séance s’est organisée en partenariat avec l’Institut de l’Engagement, dans le cadre de l’Université et du Campus d’été de l’Engagement à Poitiers. Cinéma pour tous a proposé une projection-débat autour de Goliath de Frédéric Tellier. Les 166 spectateurs et spectatrices de la séance sont encadrés par un programme d’accompagnement individuel à l’orientation (formation, emploi, création de projet …) à destination de jeunes de 16 à 30 ans ayant effectué un Service Civique ou du bénévolat.

C’est donc un public divers et curieux qui s’est trouvé remarquablement inspiré par le film. Le débat a permis un échange avec des questions et interventions d’une richesse saisissante. Plusieurs lauréats ont partagé leur questionnements quant à la possibilité d’agir et de lutter contre de tels environnementaux et sociétaux. Ils ont aussi partagé des expériences riches. Une lauréate a pris le temps d’alerter ses camarades sur la dangerosité des conditions de l’extraction des matériaux pour la population du Sud Kivu au Congo. Il a été conclu qu’il était indispensable de s’informer et de s’assurer qu’on est outillé pour lutter contre la désinformation.

La discussion a également permis d’échanger autour des figures de David et Goliath et de leur transposition dans le film. Ce qui est intéressant c’est de remarquer qu’il y a plusieurs David. C’est un ensemble de facteurs qui permet à une situation si vertigineuse de se débloquer. Et c’est donc de façon collective qu’on a plus de chance de faire avancer des causes.

À propos du lobbying, le cynisme du personnage a glacé le public. Néanmoins Matthieu Schenck, de l’institut de l’engagement a rappelé aux jeunes qu’on peut lobbyer aussi pour des bonnes causes. Il a ainsi expliqué le fonctionnement du collectif de L’Ascenseur, qui a notamment une équipe plaidoyer qui est là pour défendre les intérêts des associations, qui permettent à la société de tenir debout.

Face à l’histoire d’un tel scandal sanitaire, il a aussi été demandé une estimation du temps de jugement d’une affaire comme celle-ci. Cette question a permis de revenir sur l’importance de l’engagement et la lutte collective face à des combats qui nous importent, parce que c’est en alliant nos forces qu’on peut faire avancer des causes. Souvent l’actualité vient jouer en faveur ou en défaveur de l’engagement et on ne peut pas maîtriser tous les paramètres. Mais il a été conclu qu’avec des citoyens si engagés qu’elles et eux, on pourrait rêver d’une santé publique moins perméable aux lobbies et d’une justice sociale plus forte.

Les livrets d'accompagnement ne sont pas réalisés dans le cadre des projections virtuelles.