Le résumé
Arthur Berthier, critique rock relégué aux informations générales après avoir saccagé une chambre d’hôtel, découvre que le journalisme est un sport de combat. Envoyé à l’hôpital par un CRS en couvrant l’évacuation d’un camp de migrants, il tombe sous le charme de Mathilde, la responsable de l’association Solidarité Exilés et accepte d’héberger Daoud, un jeune Afghan, pour quelques jours croit-il.
Le samedi 25 janvier au cinéma des cinéastes, Paris
Le contexte
En partenariat avec l’association Madera, la projection du film Quelques jours pas plus de Julie Navarro a réuni plus de 230 spectateurs et spectatrices ! La séance, suivie d’un débat avec la réalisatrice et les comédiens et comédiennes du film, a été forte en émotions. Du rire aux larmes le film a su trouver son audience, en faisant passer un message d’espoir qui n’a pas laissé le public indifférents. Une projection d’autant plus marquante car une partie du public était constituée de réfugiés figurants et figurantes du film !
Amina : “Je trouve cette histoire vraiment touchante, j’ai adoré !”
Benjamin “Bravo et merci à toute l’équipe j’ai été profondément boulversé par le film, c’était très touchant, vous avez mis en avant l’émotion plutôt que l’esthétisme et c’est beau”
Jeanne : “Bravo pour ce film et bravo pour votre performance, j’aurais jamais deviné que c’était votre premier film !”
L’occasion également pour les spectateurs et spectatrices et l’équipe du film d’échanger sur l’actualité politique vis-à-vis de l’immigration.
Lili : “Que pensez vous de l’actualité politque sur l’immigration, est-ce que vous pensez que ça régresse ou que ça évolue en France ?”
Julie Navarro : “Dans le film il y a deux fin, une fin avec une famille qui se recrée sur la plage de Dunkerque et une fin avec deux plans notamment la couverture d’un quotidien où il y a écrit “Asile en péril”. Le film a été tourné il y a deux ans et est sorti l’année dernière, je suis toujours sur la même position. J’ai l’impression qu’on est a un endroit assez fragile. Toute la politique en France, en Europe et dans le reste du monde nous fait comprendre que quand il y a des crises économiques ou des crises diverses et variées c’est assez facile de blâmer les gens qui arrivent de l’extérieur. Je suis très confiante sur le milieu associatif et je les sens en même temps fatigué, épuisé et demandant de l’aide, mais politiquement oui je suis pas forcément très à l’aise et très confiante par rapport à ce qui pourrait se passer dans deux ans en France, à savoir l’extrême droite potentiellement au pouvoir. Je sais que c’est important de continuer à essayer de communiquer autour des exilés sans en faire non plus des héros qui traversent le monde ou alors des délinquants. Il y a peut-être une place au milieu de ça aussi, c’est-à-dire l’intégration, la plupart d’entre vous ont été régularisés, ont un boulot, ont un logement et c’est peut-être cette partie là aussi que j’aimerais qu’on mette en lumière.”