Sam et Stéphane, deux amis d’enfance fabriquent avec succès des skis haut de gamme jusqu’au jour où leur entreprise est menacée. Pour la sauver, ils se lancent dans un pari fou : qualifier Sam aux Jeux Olympiques pour l’Algérie, le pays de son père. Au-delà de l’exploit sportif, ce défi improbable va pousser Sam à renouer avec une partie de ses racines.
LE JEUDI 30 MAI au PALAIS DE LA PORTE DOREE – PARIS
en présence du réalisateur Farid Bentoumi
CONTEXTE
Une fois par an, les spectateurs de Cinéma pour tous sont invités au musée National de l’Histoire de l’immigration, dans le cadre du cycle “Nos Histoires de France”. Nous avons accueilli des établissements venus de Meaux (77), le Pré-Saint-Gervais (93), Vaux-le-Pénil (77), Clichy (92) et Paris. Le réalisateur, Farid Bentoumi, était présent pour répondre aux questions et impressions des jeunes à l’issue de la séance.
Dans Good luck Algeria, il évoqué notamment le parcours de son père, qui a dû quitter l’Algérie pendant plusieurs mois pour travailler en France. Il a finalement décidé de s’y installer après avoir rencontré sa femme. Même si il se sent français, le réalisateur a eu envie d’en apprendre davantage sur ses racines ; il encourage les jeunes du public à interroger leurs parents sur leurs histoires de vie. Selon lui, le récit de vie d’un immigré peut avoir une portée universelle : en 2024, le vécu d’une amie ukrainienne qui était venue poser ses valises quelques temps, espérer revenir en Ukraine lui rappelle l’histoire de son père. Il a mis des années avant de se dire qu’il ne rentrerait pas et qu’il était en fait chez lui en France. Il a évoqué comment dans les années 70/80, on n’entretenait pas la culture du bilinguisme et qu’il ne parle donc pas bien arabe lui-même.
Un élève de la ville de Meaux a demandé à Farid Bentoumi s’il comptait réaliser un documentaire au sujet de son père. Le réalisateur a expliqué que c’était compliqué de filmer sa famille, mais qu’il avait la volonté de rendre ses films vraisemblables ; les acteurs engagés pour jouer des algériens, de nationalité marocaine pour la plupart, ont été entraînés à parler avec l’accent d’Algérie. De plus, même si le film a été tourné au Maroc pour des raisons sécuritaires, le réalisateur a tenu à adapter le décor.
Ce film a permis d’aborder les questionnements universels autour de l’identité et des racines, par le biais du rire et d’un récit individuel, en valorisant la richesse que c’est d’avoir plusieurs cultures.