Le résumé
Pour échapper à la police, un fils et son père en cavale sont contraints de trouver refuge dans une colonie de vacances pour jeunes adultes en situation de handicap, se faisant passer pour un pensionnaire et son éducateur spécialisé. Le début des ennuis et d’une formidable expérience humaine qui va les changer à jamais.
Le 26 juin à Rouen
Le contexte
Lors de cette projection, nous avons accueillis des jeunes bénéficiaires d’association, de maison de quartier, de centre d’hébergement, et des jeunes en situation de handicap. Toutes et tous ont découverts dans les rires le film d’Artus.
Le film a été copieusement applaudi par l’ensemble de la salle et à donné lieu à un
débat émouvant. Le film a beaucoup plu, comme nous le confie Clara 17 ans : “J’ai aimé que le héros soit honnête à la fin du film et ce à quoi ça a mené. La scène du tribunal m’a beaucoup émue.”
Les jeunes ont facilement pris la parole et nous ont confiés des témoignages intimes sur leurs ressentis en temps que personne porteuses de handicap, et de la visibilité que leur offrait le film d’Artus.
Marie, 22 ans : “ J’ai une combinaison de handicaps visibles et invisibles et ça m’a fait du bien d’en voir à l’écran. Pas plus tard qu’hier je me suis fait insulter parce que je marchais alors que j’ai un fauteuil. On m’a dit que j’étais pas vraiment handicapée. Et quand on est handicapé, on a l’impression qu’on attend de nous qu’on reste allongé chez soi. Et ce film montre autre chose. On a le droit d’être handicapé et de vouloir s’amuser, vivre.” Ses propos ont résonnés chez Théo, 21 ans : “Je suis porteur de handicap, traumatisé crânien. Ce film rend visible l’invisible. Et il réduit la distance entre l’un et l’autre permettant plus de compréhension et d’amour les uns envers les autres. Merci. Bravo !”
Nous avons aussi été les témoins de beaux témoignantes des équipes encadrantes accompagnant les jeunes spectateurs et spectatrices : Mohamed, 30 ans (éducateur en structure sociale), a souhaité rendre hommage à ses collègues : “On parlait de passion. Justement, l’éducatrice, sa passion c’est son travail. Ca nous rend mais surtout ça vous rend hommage (s’adresse aux éducateurs spécialisés). Vous avez un métier en or dans les mains et je crois que la plus belle récompense et le meilleur salaire, c’est les sourires des personnes que vous accompagnez.”
Nous avons conclus le débat avec les mots de Mathias, 13 ans : “Ce que j’ai retenu c’est qu’ils ne sont pas différents. On a tendance à se moquer alors qu’ils peuvent tout faire comme moi en fait !”
Avec cette comédie nous souhaitions proposer au jeunes, dans la joie et dans l’humour, de se questionner sur le rapport à l’autre, le handicap et l’acceptation de l’autre et ses différences.