L’horizon - Émilie Carpentier

Au cœur de sa banlieue lointaine où s’enlacent bitume et champs, Adja, 18 ans, brûle du désir de vivre intensément. Elle cherche sa voie entre sa meilleure amie influenceuse qui brille sur les réseaux sociaux et son footballeur de grand frère qui sature tout l’espace de réussite familiale. L’inattendu que lui propose la ZAD (Zone À Défendre) installée à la limite de son quartier l’attire. S’y rapprochant d’Arthur, ami de lycée, elle y vit des journées intenses et décisives où le choix d’un monde plus durable lui retourne le cerveau tout autant qu’il l’amène à prendre des risques aux côtés de cette Génération Climat.

 

LE 16 JUIN 2023 À LYON – PATHÉ BELLECOUR

 

En partenariat avec l’association lyonnaise TVB, Cinéma pour tous a organisé un ciné-débat autour du film L’Horizon au Pathé Bellecour en présence virtuelle de sa réalisatrice Emilie Carpentier. La salle était pratiquement complète avec des scolaires et des jeunes en insertion (e2c, missions locales, mlds, epnak, etc.). 2 classes SEGPA et de CAP étaient présents.

Les jeunes ont pu apprendre que l’histoire raconté et tourné sous forme de fiction était inspirée du cas d’EuropaCity à proximité du triangle de Gonesse. Emilie Carpentier a alors rappelé l’importance de la fiction pour imaginer et pouvoir remettre en question ses croyances et ses propres engagements. Quant à l’écriture, elle l’a partagé avec deux jeunes inspirants de Villejuif qu’elle avait rencontré plus tôt. 

Une jeune fille a poursuivi sur les émotions ressenties durant la création du film. A ce sujet, la cinéaste a évoqué dans un premier temps un processus de création filmographique assez long qui a duré 7 ans de 2015 et 2022, de l’écriture à la diffusion.  Evidemment, le long-métrage fait suite aux sentiments et aux prises de consciences personnelles qui lui sont propres, mais à posteriori la réalisatrice exprime aussi une certaine fierté malgré la concentration assurée. 

L’échange s’est poursuivi sur des questions plus d’ordres techniques. Les jeunes ont manifesté une évidente curiosité quant aux questions d’expropriation et aux actions de désobéissance civile. 

L’après-midi s’est clôturée par un remerciement incère adressée à l’autrice : « je tenais sincèrement à vous remercier pour le film, pour la diversité ethnique et religieuse, le fait que vous mettiez au devant de la scène des personnes qui sont pas toujours représentées dans le cinéma. C’était vraiment super touchant, des vraies montagnes russes émotionnelles ! »