Le résumé
L’école primaire de Seine-Saint-Denis Jacques Prévert est menacée par l’arrivée d’un nouvel établissement scolaire bobo-écolo flambant neuf. Zahia la directrice de l’école, en quête de mixité sociale, s’associe à Marion, jeune instit pleine d’idées, pour créer la première école verte de banlieue et attirer les nouveaux habitants. Cependant, il va falloir composer avec une équipe pédagogique hétéroclite et pas vraiment tournée vers la nature.
Le samedi 16 novembre au Cinéma Utopia, Pontoise
Le contexte
En partenariat avec le Centre Égalité, Diversité et Inclusion de l’ESSEC, cette projection de La Cour des Miracles a été une belle réussite. Le film a su charmer son public composé de 280 jeune, comme l’a exprimé une spectatrice après la projection : “Je voulais juste vous féliciter pour ce que vous avez fait, c’est un film plein d’émotions avec un grand message et on s’attache vite aux personnages et merci pour ça !”. L’échange aura été l’occasion pour les spectateurs de poser des questions à l’équipe autour du métier d’acteur, de productrice. “Comment vous avez su que c’était ÇA, le métier que vous vouliez faire ? » « Est-ce que c’est dur d’oser ? » « Comment vous choisissez les rôles ? »
Cette discussion riche a donné lieu à une proposition de Raphaël Quenard et Disiz, de faire une improvisation sur scène ! Un jeu auquel quatre jeunes se sont prêtés !
Raphaël : 99% du truc qui retient c’est la peur, mais la peur soit elle nous cloue au sol soit elle nous sublime et elle donne des ailes ! Et pour le coup, juste de franchir le pas de descendre la salle, venir se poser là et faire un truc c’est exceptionnel.
Francesca, lycéenne de Sanois : Je voulais savoir, comment marchent les financements ?
Lucile Vainstein : En fait on a de la chance d’être en France pour le cinéma. C’est plus facile que dans beaucoup d’autres pays. S’il y en a parmi vous qui ont envie de faire des films, vous pourrez avoir des soutiens grâce au CNC, à d’autres organismes, les régions, les chaînes de télé, les distributeurs … Après il faut évidemment que le film soit bien !!
Disiz : Tout ça c’est important mais c’est dans longtemps. Moi quand j’ai commencé la musique je faisais des petites maquettes chez moi avec des cassettes. Vous, vous avez des téléphones, si j’avais votre âge et que je voulais faire du cinéma aujourd’hui, je le ferais avec mon téléphone. Je ferais aussi des petites séances chez moi avec mes meilleurs potes, en trouvant mon petit budget pour faire mes trucs. Petit à petit j’irais vers des projets plus ambitieux. C’est comme ça que j’ai commencé, avec une technologie moins accessible. Mais pour moi c’était une question vitale. Je venais d’un milieu si pauvre que je ne voyais aucune autre option que de m’en sortir ! C’est aussi ce que j’ai envie de raconter dans mon travail. Tout ce que je fais, c’est combattre les stéréotypes en les utilisant.